Lorsque Jésus, avec la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
“L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.”
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche.
Luc 4, 14-22a
Ce très beau passage de l’Evangile de Luc ne devrait pas nous faire oublier la suite de l’extrait : les Nazaréens vont bouillonner de colère contre Jésus qui s’affirme implicitement Messie d’Israël et tenter de le précipiter en bas d’un escarpement. Et ainsi, la parole de Jésus se vérifie : “Aucun prophète ne trouve accueil dans sa patrie”.
Un jour, j’ai été frappée de constater en relisant l’extrait d’Isaïe lu ce jour-là dans la synagogue par Jésus, qu’il ne s’était pas arrêté de lire à n’importe quel endroit. Il lit Isaïe 61 des versets 1 à 2. Puis il s’arrête à “annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur”. Et ne devons-nous pas nous demander pourquoi il s’est arrêté là ?
Lisons la suite (je choisis la Traduction Oecuménique de la Bible, Isaïe, 61 2-11)
le jour de la vengeance de notre Dieu,
réconforter tous les endeuillés,
mettre aux endeuillés de Sion un diadème,
oui, leur donner ce diadème et non pas de la cendre,
un onguent marquant l’enthousiasme, et non pas le deuil,
un costume accordé à la louange, et non pas à la langueur.
On les appellera « Térébinthes de la justice,
plantation du SEIGNEUR, destinés à manifester sa splendeur ».
Ils rebâtiront les dévastations du passé,
les désolations infligées aux ancêtres, ils les relèveront,
ils rénoveront les villes dévastées,
les désolations traînant de génération en génération.
des gens de toute provenance prendront la garde
et feront paître votre petit bétail,
des fils de l’étranger seront pour vous
laboureurs et vignerons.
Quant à vous, vous serez appelés « Prêtres du SEIGNEUR »,
on vous nommera « Officiants de notre Dieu » ;
vous mangerez la fortune des nations
et vous vous féliciterez de capter leur gloire.
Au lieu que votre honte soit redoublée
et que les outrages clamés par les gens soient votre part,
vous hériterez de leur terre une portion redoublée
et la jubilation d’autrefois sera votre apanage.
Car moi, le SEIGNEUR, j’aime le droit,
je hais le vol enrobé de perfidie,
je donnerai fidèlement votre récompense :
je conclurai pour vous une alliance perpétuelle.
Votre descendance sera connue parmi les nations,
vos rejetons seront connus au milieu des peuples ;
tous ceux qui les verront les reconnaîtront
comme une descendance que le SEIGNEUR a bénie.
Je suis enthousiaste, oui, enthousiasmée, à cause du SEIGNEUR,
mon âme exulte à cause de mon Dieu,
car il m’a revêtue de l’habit du salut,
il m’a drapée dans le manteau de la justice,
tel un fiancé qui, comme un prêtre, porte diadème,
telle une promise qui se pare de ses atours.
Oui, comme la terre fait sortir ses germes
et un jardin germer ses semences,
ainsi le SEIGNEUR fera germer la justice
et la louange face à toutes les nations.
Je ne suis ni théologienne, ni bibliste, mais je suppose que l’Eglise catholique se reconnaît comme désignée dans les versets de 3 à 11. Et d’ailleurs je me demande pourquoi la Bible de Jérusalem met le verset 10 au masculin, alors qu’il est au féminin dans la TOB. Ce féminin me plaît personnellement bien davantage.
Quand je lis les versets :
Quant à vous, vous serez appelés « Prêtres du SEIGNEUR »,
on vous nommera « Officiants de notre Dieu » ;
vous mangerez la fortune des nations
et vous vous féliciterez de capter leur gloire.
je reste songeuse. N’est-ce pas là que nous devons trouver l’origine de l’orgueil de bien des hommes d’Eglise ? N’est-ce pas là qu’on a fait une erreur d’interprétation lourde de conséquences sur la pureté du message évangélique en justifiant une Eglise qui fut fort riche à certains moments de son histoire ?
Un jour, j’en débattais avec un prêtre qui m’affirmait que toute la prophétie d’Isaïe était accomplie en Jésus-Christ et son Eglise. Je ne suis pas de cet avis. Nous sommes loin de vivre les temps messianiques qui provoquent l’enthousiasme du Prophète. Et encore plus loin d’avoir connu l’allégresse décrite en Isaïe 62.
Et pour ce qui est d’Isaïe 62, je pense aussi que Jérusalem en tant que ville est une allégorie, et que Dieu dans ses entrailles profondes s’attache bien davantage aux personnes qu’aux villes. Et ce féminin me ravit…
Image : film “Jésus de Nazareth” Franco Zeffirelli
1 commentaire
Sur cette passage nous pouvons voir bien fort la liberté des captif et esclave des enfants de Dieu par Christ Jésus suite au lois par les sacrificateur est prophète car lui il représent tt ça façon de dire les choses comme si on était dans l’ancien alliance e tout çà c’est une question de nôtre conscience est connaissance pour être dans la lumière car tout a été déjà réglé par Christ lui même ce ne plus les église ni les prophète. il a dis j écrire mes lois dans leur cœur ils agît de nous ses enfants qui croient en son nom
Ta bien fais de ne pas croire au prêtre catholique sur sa façon de voir le chose
Merci