Ressuscité de grand matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons.
Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu’il était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un aspect inhabituel à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité.
Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. »
Marc 16, 9-15
Proclamer la Bonne Nouvelle à toute la création, telle est notre vocation de baptisés. En avons-nous bien conscience ?
Je ne milite pas pour l’évangélisation par le discours envahissant, par l’argumentation un brin agressive, par les signes extérieurs ostentatoires. D’ailleurs le Seigneur ne m’a donné aucun talent oratoire. Je ne suis pas douée pour parler de Dieu, et j’en parle très peu. Pas facile en plus quand on évolue, en dehors de sa paroisse, dans un cercle très majoritairement athée et encore plus anticlérical.
Je crois bien davantage au témoignage par l’art de vivre. Etre au monde d’une façon qui pose question.
M’être relevée d’une maladie qui aurait pu me laisser à terre, et l’assumer sans aigreur, en ne laissant aucun doute sur le fait que j’aille mieux maintenant qu’avant d’avoir été malade. Laisser savoir que j’ai retrouvé la foi et des forces sans cesse renouvelées dans l’Eucharistie !
Entretenir de bonnes relations avec le conjoint qui m’a quittée, dans le souci de l’équilibre de nos enfants.
Ne pas être, comme tant de femmes divorcées, en quête d’un autre compagnon, me moquer du fait de plaire ou de déplaire aux hommes, être moi-même, sans fard, sans aucun désir de séduire. Celui que j’aime plus que tout au monde a définitivement ravi mon coeur, et je suis toute à Lui ! Et je me soucie bien moins de ma situation matérielle précaire que mon entourage : Dieu, qui voit comme je me démène pour n’être à charge de personne, pourvoira quand il le faudra.
Accepter ce qui vient sans me révolter. Ne plus jamais croire en l’homme providentiel. Observer la marche du monde avec suffisamment de recul et de sagesse pour en comprendre très vite les impasses, ne me laisser séduire par aucun discours narcissique, aucune idée à la mode, aucune évolution scientifique ou sociétale présentée comme un progrès alors qu’elle est porteuse de germes de régression humaine.
Ne rien tant apprécier, chez l’autre, que l’humilité.
Taire mes charités.
Rendre grâce pour la vie, pour ceux qui me sont chers, pour leurs réussites et leurs bonheurs.
Pleurer avec ceux qui pleurent.
Etre indifférente aux jugements que l’on porte sur moi – Dieu, qui voit dans le secret des coeurs, est seul juge.
Oser, ici, une parole qui dérange, qui n’est pas consensuelle, qui ne cherche pas à édulcorer l’Evangile.
En ce moment, mes voisins ignorent ce que je fais. Ils n’ont que le tranquille témoignage de ma voiture qui va et vient entre ma maison et les églises de ma communauté de paroisses.
Mais dans la liberté de l’écriture, j’ai toutes les audaces.
Et cet outil si porteur de perversion que peut être internet, je n’aurai de cesse de l’utiliser pour proclamer la Bonne Nouvelle à toute la création.
Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !
Image : Icône de la Résurrection
1 commentaire
Soyons tellement offerts à Jésus mort et ressuscité que ce soit lui qui vive en nous,
et que cette vie soit tellement rayonnante qu’ elle transforme les coeurs, au point que chacun se dise qu ‘il se sent meilleur, sans que nous en ayons,nous-mêmes, conscience et en tirions la moindre gloriole….
C’ est le Christ qui agit en nous…
Regardez comme ils s’ aiment !