Laissant la foule, Jésus vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : «Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. »
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ; le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L’ennemi qui l’a semée, c’est le démon ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
Matthieu 13, 36-43
Parfois, je me demande pourquoi on coupe en quatre la parole de Jésus quand elle est claire comme ici. Il raconte une parabole, obscure pour beaucoup. Puis il explique cette parabole à ses disciples, avec clarté.
D’où vient que nous, qui nous prétendons ses disciples, refusions de comprendre son explication telle qu’il l’a donnée ?
Depuis quelques années, je m’expose aux pires critiques et aux pires suspicions, même dans les commentaires sur ce site, parce que je suis animée par l’ardent désir de mettre en garde contre les faux prophètes, faux mystiques, faux voyants, ceux justement qui font tomber les autres dans l’erreur et la fausse dévotion, non sans séduire la cour qui leur est favorable. Souvent, on m’a rétorqué avec mépris que je n’avais aucune légitimité à le faire.
Le Christ nous a-t-il jamais enseigné qu’il était obligatoire d’être officiellement consacré, exégète ou théologien pour recevoir un charisme de discernement ?
Je pense au contraire qu’il donne à qui il veut, comme il veut, tout comme son Père n’a pas regardé au CV de Moïse pour lui révéler les dix commandements.
Et dans la confiance au Fils de Dieu mort et ressuscité auquel je crois de toute mon âme, dans la confiance aux quatre évangélistes qui ont transcrit fidèlement ses propos, je prends l’explication de la parabole de l’ivraie révélée par Jésus dans la liturgie d’aujourd’hui telle qu’elle est.
Oui, il y aura jugement des âmes.
Oui, il y aura révélation par le feu de l’Esprit Saint – un feu intérieur – de toutes nos trahisons du Fils de l’homme, les plus grands blasphèmes contre l’Esprit Saint n’étant peut-être pas de ne pas croire en Lui “Si quelqu’un dit une parole contre le Fils de l’Homme, cela lui sera pardonné, mais s’il dit une parole contre l’Esprit, cela ne lui sera remis ni dans ce monde, ni dans l’autre.” (Matthieu 12, 32) mais surtout de lui faire dire ce qu’il n’a jamais dit, de tronquer sa Parole, de placer une fausse image de sa mère au-dessus de Lui, et de mépriser obstinément ceux qui, par grâce, ont accès à quelques vérités et cherchent à mettre en garde contre les erreurs qui se répandent à la vitesse d’un cancer.
Image : Le jugement Rogier van der Weyden
2 commentaires
Bonjour Véronique, j’aime bien votre blog, les homélies que vous mettez en ligne, vos réflexions et vos méditations. Vos écrits sur Marie de Magdela et Marie de Bétanie à ne pas confondre avec la courtisane qui pleurait au pieds de Jésus m’ont instruite. Je ne suis pas d’accord avec tous vos point de vue, comme celui qui vous avez sur le prêtre de Marseille, mais vous creusez vraiment la Parole de Dieu, vous avez une recherche mystique sincère et cela se sent dans votre blog. Je vous remercie de ce que vous partagez…Claire
Merci beaucoup à vous Claire pour votre sincérité, votre franchise et votre fidélité.
Vous serez toujours la bienvenue pour donner vos commentaires sur ce site.