Apocalypse 11, 19a; 12, 1-6a.10ab
Psaume 44
1 Corinthiens 15, 20-27a
Luc 1, 39-56
Méditation publiée par le magazine “Panorama” N° 368 pour le mercredi 15 août 2001
Heureuse…
Cette parole d’Elisabeth, dont Luc nous dit qu’elle a été prononcée sous l’action de l’Esprit-Saint, fait penser à celle de Jésus lorsqu’une femme s’était écriée : “Heureuse ta mère !
– Heureux (heureuse) plutôt, avait-il répondu, celui (celle) qui écoute et dont la foi est vivante !”
La foi de Marie a vivifié tous ses privilèges, leur donnant une fécondité incomparable et dont nous vivons. Il n’y a qu’un seul Sauveur des hommes, et la Vierge Marie est la première des sauvés, n’est-ce pas d’ailleurs ce qu’elle dit ici dans son Magnificat ? Mais si le Tout-Puissant a fait pour elle, qui se savait et se disait la “toute-impuissante”, des merveilles de grâce, comment le Seigneur n’aurait-il pas mis en oeuvre la charité dont il l’avait comblée pour accomplir également des merveilles en nous, ses fils ?
Aujourd’hui, Marie monte au ciel. Cette expression imagée veut signifier une réalité indicible qui la concerne personnellement : celle qui a cru est désormais dans la gloire de son Fils. Mais cette image prend une autre signification pour nous. Lorsque l’on peut se placer plus haut que les événements, les situations, les hommes, on est plus à même de les comprendre, et donc d’agir avec plus d’efficacité. Ainsi en est-il pour elle. L’Assomption est une distance qui rapproche, une absence qui est une “présence autrement” à l’ombre de la grande Présence qu’elle n’occulte pas, bien au contraire. Car Marie n’a pour seule ambition que de faire connaître et aimer toujours mieux son Fils à ses fils.