Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Jean 3, 13-17
©AELF
Nous fêtons aujourd’hui la Croix Glorieuse. Paradoxe de langage pour beaucoup de nos contemporains. Comment pouvons-nous voir la Gloire de Dieu dans un Messie crucifié ?
Arrêtons-nous un moment au Vendredi Saint. Et à tous les vendredis saints de nos vies.
Qui, crucifié par une insupportable douleur, que ce soit un deuil, une maladie, une trahison, un accident de la vie, n’a jamais trouvé une consolation dans ce Christ en croix qui peut accueillir notre souffrance la plus intime parce qu’il en a enduré une bien pire encore ? Beaucoup de blessés de la vie en témoignent : ils trouvent un chemin de réconfort en jetant leurs yeux sur l’innocent crucifié.
Mais une foi de chrétien ne s’arrête pas, fort heureusement, au Vendredi Saint. Le suit de près le matin de Pâques. Plus de corps supplicié dans le tombeau. C’est un Christ glorieux qui apparaît à Marie de Magdala, un Christ tellement sublimé par sa résurrection qu’elle ne le reconnaît pas dans un premier temps.
Et ainsi de nous. Souvent, nous sommes capables de jeter un regard sur un calvaire – ce n’est pas ce qui manque sur les bords de nos chemins de campagne – mais nous avons bien plus de mal à faire nôtre la réalité d’un Christ ressuscité dans la Gloire. Celui qui, ayant traversé et vaincu la mort, nous tend la main pour nous entraîner avec lui dans la Vie.
C’est un saut à faire dans la foi. C’est souvent le pas le plus difficile. Je me souviens d’une amie athée qui me disait : “Résurrection, pour moi, c’est un mot qui ne veut rien dire.”
Puissions-nous, à la suite de Marie de Magdala, témoigner que nous avons vécu – à défaut de l’avoir vu – le Christ ressuscité, et qu’il illumine chaque jour nos vies par sa promesse de vie éternelle !
1 commentaire
Bonjour,
Il faudrait peut-être que des artistes contemporains représentent le Christ glorifié, et que l’Eglise et les mairies acceptent d’exposer leurs oeuvres à nos carrefours de campagne ou de ville, à suivre.