Mes bien-aimés, puisque vous savez que Dieu est juste, reconnaissez aussi que tout homme qui vit selon la justice de Dieu est vraiment né de lui.
Voyez comme il est grand, l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu — et nous le sommes. Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître : puisqu’il n’a pas découvert Dieu.
Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est.
Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. Tout homme qui commet le péché lutte contre Dieu ; car le péché, c’est la lutte contre Dieu.
Or, vous savez que lui, Jésus, est apparu pour enlever les péchés, et qu’il n’y a pas de péché en lui.
Quand un homme demeure en lui, il ne pèche pas ; quand il pèche, c’est qu’il ne l’a pas vu et ne le connaît pas.
1 Jean 2, 29 – 3, 6
©AELF
Voir Jésus tel qu’il est ! Folle espérance !
Heureux saint Jean qui a vu le Christ et qui fut son meilleur ami, “le disciple que Jésus aimait” (Jean 21, 20).
Heureuse Marie de Magdala qui l’a vu ressuscité au matin de Pâques !
Heureux les disciples Pierre, Jacques et Jean qui l’ont vu transfiguré !
Nous n’avons pas cette chance, mais nous en avons une autre, et de taille : connaître le témoignage de ceux-ci, et pouvoir ajuster notre vie aux commandements de l’Evangile.
“Voir Jésus” dans notre coeur, discerner à la lumière de l’Esprit ce qui est péché en nous, implorer le pardon de Jésus pour ces péchés dans le sacrement de Réconciliation et le recevoir par le ministère du prêtre.
Alors, dans la joie du coeur purifié, nous avons déjà une image intérieure du Christ qui de toujours fut sans péché.
Reste l’attente pleine d’impatience et de désir de le voir de nos yeux, “tel qu’il est”.
Depuis toujours, et mes enfants s’en amusent, les beautés masculines qui m’émeuvent le plus sont celles qui présentent une ressemblance avec Jésus tel que nous l’imaginons à travers l’iconographie chrétienne et la tradition picturale séculaire. Et pourtant, aucune de ces images ne me satisfait jamais tout à fait, les images mièvres m’irritent même. Une âme aussi pure et belle que celle de Jésus ne peut avoir qu’un visage éclatant de beauté, une beauté qui dépasse les critères humains.
Alors vienne le jour où le Christ paraîtra dans sa Gloire, et où nous le verrons tel qu’il est !
Image : L’Ascension Giotto