Commencement de la lettre de saint Jacques
Moi, Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus Christ, je vous salue joyeusement, vous qui appartenez aux douze tribus d’lsraël dispersées dans le monde.
Mes frères, quand vous butez sur toute sorte d’épreuves, pensez que c’est une grande joie. Car l’épreuve, qui vérifie la qualité de votre foi, produit en vous la persévérance, et la persévérance doit vous amener à une conduite parfaite ; ainsi vous serez vraiment parfaits, il ne vous manquera rien.
Mais s’il manque à l’un de vous la sagesse, qu’il la demande à Dieu : lui qui donne à tous avec simplicité et sans faire de reproches, il la lui donnera.
Mais qu’il demande avec foi, sans la moindre hésitation, car celui qui hésite est semblable au va-et-vient des flots de la mer agités par le vent.
Qu’il ne s’imagine pas, cet homme-là, qu’il recevra du Seigneur quoi que ce soit, s’il est partagé, instable dans tout ce qu’il fait.
Parmi les frères, l’homme de basse condition pourra s’enorgueillir de ce que Dieu l’élève, et le riche de ce que Dieu l’abaisse, car il passera comme l’herbe en fleur.
Quand le soleil est monté, avec sa chaleur brûlante, l’herbe a séché, sa fleur est tombée, et l’éclat de sa beauté s’en est allé ; ainsi le riche se flétrira avec toutes ses entreprises.
Jacques 1, 1-11
©AELF
Le temps liturgique nous propose de relire l’Epître de Jacques et je m’en réjouis. Elle m’a toujours interpellée, quelques extraits percutants m’y plaisent particulièrement. On est bien loin de la mièvrerie affichée de nos jours par certains chrétiens ! On y est loin aussi d’un discours qui voudrait à tout prix justifier le riche au prétexte qu’il a lui aussi ses pauvretés spirituelles. Certes. Il n’empêche qu’à l’aune du Royaume de Dieu, il n’emportera rien avec lui et aura à répondre de la misère d’autrui que sa propre richesse a engendrée. Peut-être même perdra-t-il de sa superbe dès avant l’ultime face à face.
A ma soif de justice viscérale, on a souvent répondu que la justice n’était pas de ce monde, comme on le dit aux enfants. Se satisfaire de l’injustice en essayant d’avoir sa part du gâteau, c’est souvent ce à quoi l’on se résout. Surtout quand on est parvenu à s’approprier une bien belle part…
Mais la Parole de Dieu est là, intemporelle, et l’Epître de Jacques parle peut-être à notre temps mieux qu’à aucun autre.
Hâtons-nous de demander la sagesse divine qui remettra chaque valeur à sa juste place !
Source image : http://www.seminaria.fr/Une-liturgie-de-Saint-Jacques-le-frere-du-Seigneur-sera-celebree-au-seminaire_a122.html