Mes frères, ne mêlez pas des considérations de personnes avec la foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire.
Imaginons que, dans votre assemblée, arrivent en même temps un homme aux vêtements rutilants, portant des bagues en or, et un homme pauvre aux vêtements sales.
Vous vous tournez vers l’homme qui porte des vêtements rutilants et vous lui dites : « Prends ce siège, et installe-toi bien » ; et vous dites au pauvre : « Toi, reste là debout », ou bien : «Assieds-toi par terre à mes pieds ».
Agir ainsi, n’est-ce pas faire des différences entre vous, et juger selon des valeurs fausses ?
Écoutez donc, mes frères bien-aimés ! Dieu, lui, n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde ? Il les a faits riches de la foi, il les a faits héritiers du Royaume qu’il a promis à ceux qui l’auront aimé.
Mais vous, vous avez privé le pauvre de sa dignité. Ne voyez-vous pas que ce sont les riches qui vous oppriment, et vous traînent devant les tribunaux ?
Ce sont eux qui blasphèment le beau nom du Seigneur qui a été prononcé sur vous.
Certes, vous avez raison quand vous appliquez la loi du Royaume, celle qui est dans l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Mais quand vous marquez des différences entre les personnes, vous commettez un péché, et cette Loi vous dénonce comme coupables.
Jacques 2, 1-9
©AELF
A méditer cet extrait de l’Epître de Jacques, une image forte me revient. C’était le 24 décembre 1999. Nous avions passé le réveillon seulement à cinq, parents et enfants, et nous regardions la messe de minuit à la télévision. A Notre-Dame de Paris, le cardinal Jean-Marie Lustiger avait invité tous les marginaux qui avaient bien voulu venir, pour une messe de la nuit de Noël de toute beauté qui leur était destinée. Je me rappelle notre émotion devant ces images aussi touchantes qu’inhabituelles. De temps en temps, nous changions de chaîne : la messe de minuit était retransmise aussi depuis la basilique Saint-Pierre de Rome. Latin, ornements somptueux, premiers rangs de clercs uniquement… Le contraste était violent, cela nous avait donné l’occasion de faire passer une petite leçon d’Evangile à nos enfants.
Que la mémoire du cardinal Jean-Marie Lustiger soit honorée pour ce qu’il a fait ce jour-là.
Relire son homélie à cette occasion peut être un bel hommage à lui rendre.
1 commentaire
Merci , Véronique, de nous faire revivre cette nuit de Noël 1999, avec la belle homélie du cardinal LUSTIGER.