À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. »
Jean 15, 9-11
©AELF
Jésus savait très bien de quelle façon il allait passer “de ce monde à son Père”, et il parle de sa joie ! Fallait-il qu’il soit ajusté à la volonté de Père, pour ne faire qu’un avec elle… Il était dans une telle communion d’amour avec lui qu’il savait bien que sa Passion ne serait pas le dernier mot de sa vie au milieu des hommes.
Et nous qui vivons dans un monde où il y a tant d’injustice, de violence, de misère encore, nous qui assistons impuissants au malheur du monde en regardant les actualités à la télévision, ce n’est pas toujours facile de demeurer dans la joie ! Récemment, j’ai pris le journal télévisé à la figure avec une telle violence que je n’ai pu m’empêcher d’en pleurer…
Alors ta joie, Jésus ?
Oui, on peut néanmoins la vivre, en gardant à l’esprit que Christ est ressuscité, que la violence et la mort n’ont pas eu le dernier mot, que le Père était à l’oeuvre même au moment suprême où son Fils s’est senti abandonné “Eli, Eli, lama sabachthani…”
Garder vive son espérance au milieu de la tourmente du monde, garder fidèlement les commandements du Christ Jésus à notre humble niveau, à plus grande échelle si nous avons des responsabilités, témoigner que Dieu Est et que le mal n’a pas le dernier mot, savoir que nous sommes aimés pour qui nous sommes, chacun, telle est la joie que Jésus nous a laissée.
Image : Matthias Grünewald (1470-1528), Résurrection Retable d’Issenheim