Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché celui que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places : je chercherai celui que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : « Celui que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? » À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé celui que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.
Cantique des cantiques 3, 1-4a
©AELF
Le Cantique des cantiques est un livre qui m’émerveille. Revenue à une foi ardente, je le lisais et le relisais encore.
Ce passage me parle profondément. Oui, il s’agit de chercher Dieu, celui que notre âme désire si intensément, même quand nous n’en avons pas conscience.
“Qui cherche la vérité cherche Dieu, qu’il en soit conscient ou non” disait si magnifiquement Edith Stein.
Nous ne sommes pas toujours en mesure de dire : “J’ai trouvé celui que mon âme désire.”
On peut être dans l’illusion de l’avoir trouvé pour une créature. On peut croire un temps que cette créature nous rassasiera d’amour. Mais est-ce là le terme de ce que notre âme désire si profondément ?
“Et voici que tu étais au-dedans,
et moi au-dehors !
Et c’est là que je te cherchais !” clame saint Augustin dans Confessions X.
Comme lui, bien souvent nous cherchons la plénitude de l’âme et du coeur “au dehors” !
Cet extrait du Cantique nous donne une piste : « Celui que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? »
La quête spirituelle ne peut se mener complètement seul. Il faut interroger les témoins, ceux d’aujourd’hui et ceux du passé, ceux qui ont mené avant nous cette quête intemporelle de la plénitude de l’âme, qui ne peut se trouver que dans l’abandon à la grâce de Dieu. Il existe des bien-être et des bonheurs passagers, mais la vraie paix du coeur et de l’âme est dans la connaissance de Dieu.
“J’ai trouvé celui que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.”
Image : Cantique des cantiques V Marc Chagall