Moi, Jean, un ange me montra l’eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal, qui jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de la place de la ville, entre les deux bras du fleuve, il y a un arbre de vie qui donne son fruit douze fois : chaque mois il produit son fruit ; et les feuilles de cet arbre sont un remède pour les nations païennes. Il n’y aura plus aucune malédiction. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu lui rendront un culte ; ils verront son visage, et son nom sera écrit sur leur front. La nuit n’existera plus, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera, et ils régneront pour les siècles des siècles. Puis l’ange me dit : « Ces paroles sont sûres et vraies : le Seigneur, le Dieu qui inspire les prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. Voici que je viens sans tarder. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie écrite dans ce livre. »
Apocalypse 22, 1-7
Textes liturgiques©AELF
Ce texte est tellement beau qu’il me réjouit depuis des années. Et je suis peinée que dans le langage courant, le mot “apocalypse” soit devenu synonyme de catastrophe. La presse et le cinéma s’en gargarisent, mais se gardent bien de retourner à la source des Ecritures, au terme de la révélation de saint Jean qui est une si belle parole d’espérance. Puissions-nous être les témoins de cette magnifique promesse de Dieu !
Méditant cet extrait il y a bien des années déjà, je dis à un prêtre que l’arbre de vie me semblait un symbole tout féminin. “Chaque mois il produit son fruit”. Il en fut fort étonné, n’ayant jamais considéré l’expression sous cet angle. Je crois que nous avons le droit, nous femmes, de porter un regard féminin sur les Ecritures. La théologie n’est-elle pas élaborée depuis des siècles par des hommes ? N’est-elle pas marquée par une lecture strictement masculine des Ecritures ? Il est temps de les aborder aussi avec une vision féminine, avec notre propre sensibilité. Et de prendre toute notre place de femmes dans la Révélation.
3 commentaires
très intéressant
Pour répondre à votre interrogation, voir votre légitime indignation sur la déformation du mot Apocalypse, je vous suggère de lire le livre: “Caïn et Abel ou le chemin de l’arbre de vie”.
Vous y trouverez une autre vision de la Bible et de l’Apocalypse qui loin d’être synonyme de catastrophe est en réalité la révélation (signification du mot grec) du combat de l’homme et de Dieu en l’homme pour rmanger du fruit de l’arbre de vie. Si ce livre vous a intéressé je vous donnerai ensuite d’autres références magistrales sur l’interprétation spirituelle du livre de L’Apocalypse, mais je crois, ne vous connaissant pas, qu’il vous faut commencer par le livre sur ce récit de la Genèse.
très cordialement
Bonjour Monsieur, merci pour votre conseil de lecture ! Personnellement je suis très sereine face au récit de l’Apocalypse, que je comprends dans la prière et la méditation en tant que femme, ce que je souligne dans ce billet. Vous pouvez aussi me lire sur ce site, tout y est gratuit y compris les PDF téléchargeables… Et nous pourrons alors entrer plus profondément dans le partage de nos interprétations respectives.