Bien-aimés,
le menteur n’est-il pas celui qui refuse
que Jésus soit le Christ ?
Celui-là est l’anti-Christ :
il refuse à la fois le Père et le Fils ;
quiconque refuse le Fils
n’a pas non plus le Père ;
celui qui reconnaît le Fils
a aussi le Père.
Quant à vous, que demeure en vous
ce que vous avez entendu depuis le commencement.
Si ce que vous avez entendu depuis le commencement
demeure en vous,
vous aussi, vous demeurerez dans le Fils et dans le Père.
Et telle est la promesse que lui-même nous a faite :
la vie éternelle.
Je vous ai écrit cela
à propos de ceux qui vous égarent.
Quant à vous,
l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous,
et vous n’avez pas besoin d’enseignement.
Cette onction vous enseigne toutes choses,
elle qui est vérité et non pas mensonge ;
et, selon ce qu’elle vous a enseigné,
vous demeurez en lui.
Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui ;
ainsi, quand il se manifestera,
nous aurons de l’assurance,
et non pas la honte d’être loin de lui
à son avènement.
1 Jean 2, 22-28
Textes liturgiques©AELF
Si j’aime ce texte, ce n’est pas pour qu’en tant que chrétiens, nous nous permettions de faire les arrogants vis-à-vis de ceux qui ne reconnaissent pas le Christ. On peut être pris dans une longue tradition religieuse et culturelle qui empêche de se pencher plus sérieusement sur l’Evangile. On peut même être menacé de mort si on embrasse la foi chrétienne… Réjouissons-nous donc si nous avons été baptisés dans cette foi et si nous vivons dans un contexte qui ne nous empêche pas de la pratiquer. Et prions pour nos frères et sœurs persécutés pour une foi qu’ils ont souvent plus courageuse que la nôtre.
Ce qui m’interpelle aussi dans cet extrait de l’Epître de saint Jean, c’est ce passage :
Quant à vous,
l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous,
et vous n’avez pas besoin d’enseignement.
Cette onction vous enseigne toutes choses,
elle qui est vérité et non pas mensonge ;
D’où vient que malgré toutes nos connaissances sur l’Esprit Saint qui est souverainement libre et se donne à qui il veut, nous accordions encore tant d’importance aux diplômes de théologie et aux dignités ecclésiastiques de toutes sortes ? Dans un certain milieu, on doit presque s’excuser de n’avoir pas étudié “à la catho”. On doit presque justifier de connaissances théoriques sur la pratique de l’oraison pour la vivre au quotidien. On devrait avoir lu toute une bibliothèque de séminaire pour être pris au sérieux dans ses inspirations spirituelles…
L’essentiel est pourtant de demeurer dans le Christ et de s’efforcer de ne pas avoir à rougir devant Lui quand Il paraîtra dans sa Gloire…
2 commentaires
Celui qui refuse le Christ n’est pas en communion avec Dieu.
Je vous trouve bien catégorique, Louis Legare.
Je connais des Juifs fervents qui ne reconnaissent pas Jésus comme Messie mais qui sont en communion avec Dieu, comme leurs ancêtres pouvaient l’être avant la venue du Christ. Reconnaître le Christ Jésus est aussi une chance, qui n’est pas offerte ou même permise dans toutes les cultures. De là à dire que pris dans une de ces cultures, on ne peut pas être en communion avec Dieu, c’est un pas que, personnellement, je ne franchis pas.
“Le Père est plus grand que moi” Jean 14, 28