Frères,
la foi est une façon de posséder ce que l’on espère,
un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas.
Et quand l’Écriture rend témoignage aux anciens,
c’est à cause de leur foi.
Lettre aux Hébreux 11, 1
Textes liturgiques©AELF
Je me souviens de débats tendus, il y a une quinzaine d’années, avec une amie non-croyante qui se montrait incommodée par le fait que je me sente si sûre des fondements de ma foi. “C’est une croyance” m’objectait-elle sans cesse. Alors que pour moi, la foi qui m’anime est plutôt une connaissance, justement, “une façon de posséder ce que j’espère”, de “connaître des réalités qu’on ne voit pas.”
Dieu est ainsi qu’il veut établir une relation personnelle avec chacun. Et j’aurais beau partager l’infinité de signes qu’il m’a déjà donnés, ils ne parleraient encore qu’à moi-même ; on pourrait toujours m’objecter que ce sont là des imaginations ou des interprétations personnelles, quand on ne balaie pas tout d’un simple revers de la main en le taxant de délire.
Se mettre à l’écoute de Dieu, c’est la travail de toute une vie. Ne jamais le chercher ne favorise pas une rencontre, même si la grâce est imprévisible et peut toucher tout un chacun quand il ne s’y attend pas. Mais on peut rester parfaitement aveugle et sourd à un clin d’œil ou un appel de Dieu.
“La foi est un moyen de posséder ce que l’on espère.”
Mais qu’espère-t-on au juste ?
La réalisation personnelle, la prospérité, le bien-être ?
“Connaître des réalités qu’on ne voit pas”, c’est goûter à l’ineffable, comprendre que tout rassasiement parfait n’est qu’en Dieu, c’est souvent renoncer à bien des conforts – Abraham et sa descendance sous une tente – c’est affronter bien des dilemmes intérieurs, du combat spirituel, un décalage profond avec l’esprit du monde… Rien de confortable a priori, mais quelle joie de posséder déjà ce que l’on espère ! Sentir la marque agissante de la grâce dans sa vie, ne plus avancer seul sur le chemin mais marcher avec son Seigneur, et savoir que l’on est en route vers “une patrie meilleure, celle des cieux.” (Hébreux 11, 16)
Alors oui, j’affirme cette foi qui est bien plus qu’une croyance – une ferme espérance.
4 commentaires
{{Peter kanku}}la foi c’est une immagination sûre et le fait de se forcer selon votre immagination là,<>que dirai-je encore car le temps me manque pour parler mais nous sommes là.
Oui, la foi nous permet de posséder les choses qu’on espère et fait la démonstration des choses qu’on ne voit pas…
Grâce à la foi que Dieu m’a donné, les souffrances ne me font plus souffrir, les douleurs ne sont plus douloureuses, les maladies ne me rendent plus malade et les “p’tits bobo” ne me font plus mal. C’est ça, la foi!.C’est aussi l’espérance. C’est ce que j’appelle la divine folie, le divin délire…
Merci Gilles Gilles pour ce témoignage et bienvenue !
La foi permet de s’abandonner à la divine Providence : savoir que quoi qu’on endure, le regard du Père est là, l’amour du Christ sans faille, la consolation de l’Esprit toute proche… Oui, on peut alors tout affronter avec sérénité dans la foi !
Il me semble Véronique, que la foi est une connaissance car elle s’appuie sur une rencontre qui la nourrit et la fait grandir. Une rencontre encore incomplète, qui est chemin, car Dieu est à la fois tout proche et tout autre.. mais une rencontre n’est pas une croyance, surtout quand elle donne la Vie et que nous l’expérimentons chaque jour..et ce cœur à Cœur que je connaîtrai un jour, que j’espère, fermement, a déjà débuté, avec la certitude de se savoir aimée et sauvée ! Je peux écrire avec Vous et Paul, je connais des réalités que je ne vois pas….en tout cas , pas encore avec mes yeux de chair…À bientôt, Claire