À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va venir. Certes, il n’y a rien en moi qui puisse lui donner prise, mais il faut que le monde sache que j’aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m’a commandé. »
Jean 14, 27 – 31 a
Aujourd’hui, je me sens face au Seigneur comme ses disciples dans cet Evangile. Je suis bouleversée et effrayée. J’ai appris une mauvaise nouvelle ce matin. Un ami proche est très malade. Il doit se lancer dans un long combat de lutte contre son propre corps.
Je sais bien que Jésus est là et qu’il veut me donner sa paix.
Mais je me sens, avec mes amis, jetée au milieu du monde dans ce qu’il a de plus douloureux, là, dans le monde “d’en-bas” où la souffrance est encore partout présente.
Jésus, toi qui fais tout ce que ton Père t’a commandé, écoute aussi ma supplique, couve de ton regard aimant et pacifique mes amis, unis-nous tous autour de celui qui souffre, ne laisse pas le mal avoir le dessus.
Image : La pietà de Villeneuve-lès-Avignon Enguerrand Quarton (détail)
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J’ai écrit ces lignes il y a sept ans et demi. Notre ami avait alors déclaré une leucémie.
Des années d’ardente prière, j’ai supplié à chaque consécration eucharistique le Seigneur qu’il épargne le sang de notre ami, que cette leucémie ne l’emporte pas, et il s’en était sorti, après des hospitalisations en chambre stérile particulièrement éprouvantes, puis une greffe de moelle qui lui a redonné un sursaut de vie. Il était en rémission. Nous avons pu fêter les 20 ans de son aîné, et puis les 20 ans du cadet. Je le revoyais alors, sans cheveux, un peu bouffi, mais en vie. Il reprenait pied, peu à peu.
Mais le cancer est un ennemi sournois, et la leucémie vaincue, il a attaqué son cerveau. Il a attaqué cette intelligence un peu fière, un peu fermée à toute spiritualité. Les tumeurs l’ont privé peu à peu de l’espérance en l’avenir et de ses principales fonctions vitales.
Notre ami s’est éteint ce matin, laissant deux fils dans la vingtaine, une maman veuve éplorée – c’était son fils unique. Notre ami s’est éteint et au terme de tant d’années de prières de ma part pour lui, et je ne sais pas s’il aura eu, avant de partir, un regard vers le Christ qui souffre toutes nos croix.
Amis lecteurs, ayez une pensée pour lui et les siens en ces jours de leur deuil, en ces jours où Dieu seul sait s’il acceptera Sa miséricorde dans l’au-delà de toutes ses souffrances… Il s’appelait Jean-Charles.
Merci ma Véro, je sais que tu es avec nous. Merci pour les bonnes ondes que tu nous envoies, les prières, je suis sûre qu’elles font effet !