Frères,
ce n’est pas en ayant recours à des récits imaginaires sophistiqués
que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue
de notre Seigneur Jésus Christ,
mais c’est pour avoir été les témoins oculaires de sa grandeur.
Car il a reçu de Dieu le Père l’honneur et la gloire
quand, depuis la Gloire magnifique,
lui parvint une voix qui disait :
Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé ;
en lui j’ai toute ma joie.
Cette voix venant du ciel,
nous l’avons nous-mêmes entendue
quand nous étions avec lui sur la montagne sainte.
Et ainsi se confirme pour nous la parole prophétique ;
vous faites bien de fixer votre attention sur elle,
comme sur une lampe brillant dans un lieu obscur
jusqu’à ce que paraisse le jour
et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs.
2 Pierre 1, 16-19
©Textes liturgiques AELF
Même s’il est contesté que cette Epître ait pu être rédigée par Pierre lui-même, nous avons là un témoignage qui provient du cercle de ses plus proches disciples. Et n’est-ce pas un témoignage précieux de quelqu’un qui a assisté à la Transfiguration du Seigneur ?
Croire en Jésus-Christ incarné dans la chair, mort sur la croix et ressuscité au matin de Pâques, ce n’est pas une vue de l’esprit, une croyance sortie de nulle part et qu’entretiendraient des esprits faibles ayant peur, par exemple, qu’il n’y ait rien après la mort. Combien de fois ce reproche méprisant n’est-il pas adressé aux chrétiens !
Non, la foi chrétienne, c’est une longue histoire de témoignage : témoignage des premiers compagnons de route et disciples de Jésus, témoignage de ceux qui ont payé de leur vie leur croyance en l’Evangile aux premiers temps du christianisme, témoignage de tous ceux qui ont tout quitté pour vivre de sa Parole et nous ont laissé des trésors d’ouvrages écrits au long des siècles pour rendre compte de leur foi et exhorter leurs contemporains, et jusqu’à nous, à ne pas négliger la foi de notre baptême.
Alors oui, quand nous mettons nos pas dans les leurs, quand nous persévérons dans la prière, le Christ se révèle à notre âme, vivant ici et maintenant, comme “l’étoile du matin qui se lève en nos cœurs.”