Frères, vous le savez bien vous-mêmes, notre venue chez vous n’a pas été inutile.
Nous venions de souffrir et d’être outragés à Philippes, comme vous le savez ; nous avons cependant trouvé en notre Dieu pleine assurance pour vous annoncer, au prix de grandes luttes, l’Évangile de Dieu.
Et quand nous vous exhortions, ce n’était pas avec des doctrines fausses, ni des motifs impurs, ni par ruse.
En effet, pour nous confier l’Évangile, Dieu a éprouvé notre valeur, de sorte que nous parlons, non pas pour plaire aux hommes, mais à Dieu, lui qui met nos cœurs à l’épreuve.
Jamais, nous n’avons eu un mot de flatterie, vous le savez, jamais de motifs intéressés, Dieu en est témoin ;
jamais nous n’avons recherché la gloire qui vient des hommes, ni auprès de vous ni auprès d’autres personnes.
Alors que nous aurions pu nous imposer en qualité d’apôtres du Christ, au contraire, nous avons été pleins de douceur avec vous, comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons.
Ayant pour vous une telle affection, nous aurions voulu vous donner non seulement l’Évangile de Dieu, mais jusqu’à nos propres vies, car vous nous étiez devenus très chers.
1 Thessaloniciens 2,1-8.
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Dimanche, je me suis un peu emportée contre saint Paul dans Ephésiens 5, 21-32. La lecture liturgique de la première Lettre aux Thessaloniciens ces jours-ci arrive comme une consolation, car c’est un de mes écrits préférés de l’apôtre.
Je retiens de cet extrait des enseignements de base quand on entend évangéliser : ne pas chercher à plaire aux hommes, mais à Dieu. Et ce n’est pas si facile ! Si chacun s’examinait en se demandant à qui il cherche à plaire en parlant ou en écrivant ? Les politiques cherchent à plaire à un électorat, c’est évident. La tentation de plaire à son auditoire nous guette tous. Est libre celui ou celle qui prend le risque de déplaire pour demeurer dans la vérité de Dieu. Et l’Esprit Saint est rarement ronronnant et conciliant avec toutes les pensées du monde !
Un autre passage que je soulignerai dans cet extrait, c’est Jamais, nous n’avons eu un mot de flatterie. Ah, la flatterie ! Qu’il est facile de tomber dans ce travers, pour plaire, une fois de plus !
La flatterie est rarement gratuite. On attend quelque chose de celui ou celle que l’on flatte. Mais surtout, on le trompe sur nos pensées profondes, car la flatterie est rarement sincère. Et en outre elle peut mener celui qui est flatté au péché d’orgueil. Je pense souvent aux religieux que l’on flatte, pensant y gagner le Ciel. Je pense par exemple au pape François, qui doit se récolter des brassées de flatterie. Et je suis sûre qu’il déteste cela. La flatterie étant parfois doublée de félonie.
Enfin, troisième point qui me semble important dans ce passage de l’Epître, c’est jamais nous n’avons recherché la gloire qui vient des hommes. Un langage complètement en décalage avec le monde d’aujourd’hui, où tant de nos contemporains se fourvoient à rechercher ce type de gloire. Etre reconnu ! Etre vu ! Passer à la télé !
Toutes gloires éphémères qui ne peuvent que laisser un goût amer quand elles sont passées.
Nous n’avons qu’une seule gloire à rechercher : que le Fils de Dieu n’ait pas à rougir de nous quand il paraîtra, Lui, dans son immense Gloire. Alors, s’il nous tend la main en nous disant avec tendresse : “Avance plus haut”, nous saurons que nous ne nous sommes pas fourvoyés dans notre vie terrestre.