L’homme bon tire le bien
du trésor de son cœur qui est bon ;
et l’homme mauvais tire le mal
de son cœur qui est mauvais :
car ce que dit la bouche,
c’est ce qui déborde du cœur.
Luc 6, 45
Textes liturgiques©AELF
Jésus aurait-il été manichéen ? Nous savons bien que non ! Nous avons plutôt des accointances avec notre cœur mauvais, ou alors la ferme résolution de tirer le bien de notre cœur que Dieu a voulu bon aux origines.
Il me semble que plus je médite l’évangile, et moins je parle. Parfois, je redoute les situations où l’on se retrouve en groupe et où le temps se meuble à parler. Et de quoi parlons-nous ? Souvent, la médisance s’invite… C’est une pieuvre, et elle a vite fait de nous enfermer dans ses tentacules. Et alors le cœur déborde d’indiscrétions et de jugements péremptoires. Lutter pour ne pas se laisser emporter par ce courant pervers…
On peut aussi cultiver l’habitude d’offrir une parole bonne. Gare à l’hypocrisie et à la flatterie ! Non, une parole bonne, c’est une appréciation bonne ressentie du fond du cœur. Et celle-ci, pourquoi faudrait-il la retenir ? Les paroles bonnes sont comme les fleurs d’un bouquet. Elles embellissent une journée, et elles finissent par embellir notre cœur aussi.
“ce que dit la bouche,
c’est ce qui déborde du cœur”
et je pense que par un mouvement naturel, ce que dit de beau et de bon la bouche convertit aussi notre cœur, petit à petit, comme le fait la Parole de Dieu dans notre âme.