J’ai prié,
et le discernement m’a été donné.
J’ai supplié,
et l’esprit de la Sagesse est venu en moi.
Je l’ai préférée aux trônes et aux sceptres ;
à côté d’elle, j’ai tenu pour rien la richesse ;
je ne l’ai pas comparée à la pierre la plus précieuse ;
tout l’or du monde auprès d’elle n’est qu’un peu de sable,
et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue.
Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée ;
je l’ai choisie de préférence à la lumière,
parce que sa clarté ne s’éteint pas.
Tous les biens me sont venus avec elle
et, par ses mains, une richesse incalculable.
Sagesse 7, 7-11
J’aime infiniment le Livre de la Sagesse. Cet extrait que la liturgie nous donne à lire aujourd’hui est magnifique. On sait que Salomon avait demandé à Dieu un “cœur attentif” qui sache “discerner le bien et le mal” (1 Rois 3, 9-14) et que sa demande avait plu au Seigneur, qui l’avait exaucé en ceci et bien au-delà encore.
C’est une grande grâce que d’être pourvu d’un esprit de discernement. Savoir poser les bons choix dans sa vie, ne pas se tromper sur les intentions d’autrui à notre égard, ne pas se leurrer non plus sur son cœur profond à soi, savoir relativiser les possessions matérielles et leur préférer toujours les lumières de la foi, avoir l’intelligence des Ecritures, reconnaître, dans tout ce que la vie nous donne, les bienfaits de Dieu et savoir résister aux tentations du Menteur. Poursuivre la Sagesse comme le bien le plus précieux qui se puisse acquérir ici-bas. Cela peut être la quête de toute une vie, belle et louable quête qui donne la paix de l’âme et du cœur. Qui n’a jamais été émerveillé par la limpidité de regard d’un vieux moine ou d’une religieuse âgée aguerris à cette recherche et profondément pacifiés ?
C’est elle que j’ai aimée et recherchée depuis ma jeunesse, j’ai cherché à la prendre pour épouse, je suis devenu l’amant de sa beauté.
Elle manifeste la gloire de sa propre naissance puisqu’elle partage la vie de Dieu, et que le maître de l’univers lui a donné son amour.
nous dit le Livre de la Sagesse un peu plus loin, en 8, 2-3.
On croirait entendre le Christ appelant de ses vœux toute sa vie la survenue de l’Esprit Saint.
Textes liturgiques©AELF