Frères,
je sais que le bien n’habite pas en moi,
c’est-à-dire dans l’être de chair que je suis.
En effet, ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien,
mais pas de l’accomplir.
Je ne fais pas le bien que je voudrais,
mais je commets le mal que je ne voudrais pas.
Si je fais le mal que je ne voudrais pas,
alors ce n’est plus moi qui agis ainsi,
mais c’est le péché, lui qui habite en moi.
Moi qui voudrais faire le bien,
je constate donc, en moi, cette loi :
ce qui est à ma portée, c’est le mal.
Au plus profond de moi-même,
je prends plaisir à la loi de Dieu.
Mais, dans les membres de mon corps,
je découvre une autre loi,
qui combat contre la loi que suit ma raison
et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps.
Malheureux homme que je suis !
Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ?
Mais grâce soit rendue à Dieu
par Jésus Christ notre Seigneur !
Romains 7, 18-25a
Textes liturgiques©AELF
Quand je lis ce genre de texte de l’apôtre Paul, je ne peux m’empêcher de penser : “Il s’adresse à des “frères”, il parle de “malheureux homme”, laissons-lui pleinement le sens de ces mots !”
Car j’ai beau lire et méditer ces lignes, comme je le fais souvent avec Paul que j’apprécie par ailleurs, en tant que femme, je ne m’y retrouve pas. On pourra me soupçonner d’orgueil démesuré et d’inconscience de mon propre péché, rien n’y fera, je trouve ces lignes vraiment très masculines.
“Mais c’est le péché, lui qui habite en moi”… “Le péché est accroupi à ta porte” , disait déjà Dieu à Caïn en Genèse 4, 7. A Caïn, un homme qui allait commettre un meurtre !
Je commets des péchés et je m’en confesse régulièrement. Mais je n’irai pas jusqu’à dire que mon corps m’entraîne à la mort. Non, bien au contraire, mon corps m’entraîne à la vie, et rien ne m’a davantage comblée dans cette vie que mes maternités.
Je suis triste quand les prédicateurs – tous des hommes – ne font pas de distinction dans leur auditoire entre les hommes et les femmes qui reçoivent ce genre de texte de la Bible. Hommes qu’ils sont, ils sont convaincus que nous femmes sommes aussi facilement portées au péché qu’eux-mêmes. Mais qu’ils ouvrent les yeux ! Qui sont en immense majorité les délinquants, les meurtriers, les violents, les trafiquants de drogue, les mafieux, les délinquants routiers, et j’en passe ? De quelle proportion d’hommes et de femmes les prisons sont-elles remplies ?
Moi qui voudrais faire le bien,
je constate donc, en moi, cette loi :
ce qui est à ma portée, c’est le mal.
Je constate cela tous les jours en observant le monde tel qu’il va autour de nous. Et les hommes.
Et j’irai même plus loin : depuis les origines, c’est le désir de plaire à l’homme qui pousse la femme à son propre péché : le séduire, évincer ou jalouser des concurrentes, médire d’elles, et jusqu’à refuser la vie en elles, bien souvent parce que leur partenaire n’assume pas sa responsabilité paternelle.
Depuis des millénaires aussi qu’on nous soumet aux mêmes interprétations de la Bible, les femmes ont intégré cette idée que le péché est aussi leur nature profonde. Alors, soit elles cultivent une culpabilité mortifère, soit elles se résolvent à adopter les mêmes attitudes et à se laisser aller aux même penchants pécheurs naturels que les hommes. C’est flagrant dans le monde d’aujourd’hui. Et j’ose dire que ce n’est pas qu’à cause du monde tel qu’il va, mais aussi et peut-être surtout parce qu’on n’a pas voulu reconnaître, en Eglise, que la femme est naturellement portée vers le bien, la spiritualité, l’empathie, la vie. Telle est sa nature profonde. Mais il faut être femme et méditer les Ecritures en tant que femme pour le comprendre.
Image : Abel et Caïn, José Vergara
Source image : http://themesenpeinture.blogspot.fr/2012/11/abel-et-cain-jose-vergara.html
4 commentaires
Vous dites n’importe quoi combien de femmes ne sont pas sorcières ? Ou dans l’occultsime en général. Il n’y a pas de petit péché, la medisance y compris..C’est précisément par les gros péchés que nous realisons la nécessité d’un sauveur. Vous renversez la croix en insinuant finalement ce sont les hommes seuls qui sont les plus désespérés! Eh bien quelle fierté ! Ainsi nous dependons encore plus de Dieu que vous et nous avons une relation où nous comprenons notre nécessité de s’attacher à Dieu car SANS LUI nous ne pouvons RIEN faire et cela vient de Jesus pas de saint Paul. Plus nous realisons notre misère plus nous rendons grace à Dieu pour la croix. Le féminisme n’a rien à faire Dieu créa l’homme ET la femme à son image (le machisme non plus). Et mtn c est Christ qui vit en nous. Adam et Eve etaient parfaits c est le péché qui a donné une mauvaise nature mais par la justice de Christ pas VOTRE justice (vous dites Je commets des péchés mais moi je ne suis pas comme les délinquants pas aussi Grave etc) on dirait le pharisien qui prenait de haut les autres…Le publicain qui avait confiance de sa misère a été justifié …. nous sommes sauvés en attendant de revetir un corps glorifié ou le péché ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Le moindre péché rappelle à Dieu la rebellion de satan. Tout commence subtilement si on ne realise pas que la nature pecheresse est très grave alors on a une fausse conception du péché. Avec amour… Mais je crois que vous n avez pas compris la sainteté de Dieu sans Jesus il nous aurait tous envoyé en enfer et nous serions consumé sur place pour le moindre des péché .
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Eh bien monsieur piqué au vif par cet article que j’ai rédigé et que je maintiens, sachez que vous ne m’impressionnez guère. Vous me soupçonnez de “renverser la croix du Christ” – accusation très grave de votre part, vous qui ne me connaissez pas – quant à me comparer avec le “pharisien” de la parabole, je vous laisse cette appréciation, le pharisien, tout comme le publicain décrits par Jésus sont deux hommes mâles. Allez chercher dans l’Evangile une parole remettant en cause la foi entière de la très grande majorité des femmes qui ont entouré Jésus, vous n’en trouverez pas, comparativement aux nombreuses paroles de dépit voire de colère qu’il a à l’encontre des gardiens de la religion de son temps et même de ses propres disciples hommes.
Alors vous pouvez toujours venir ici me menacer, je poursuis paisiblement mon chemin, sous le regard du Dieu Trinité et dans un profond cœur à cœur avec le Seigneur. Ne vous en déplaise.
puisque vous me le permettez, j’ose vous dire que vous vous méprenez. Vous êtes du monde tel que les hommes l’ont conceptualisé lorsque vous écrivez: Non, bien au contraire, mon corps m’entraîne à la vie et rien ne m’a d’avantage comblé que mes maternités. En moins d’un siècle l’humanité est passé de 1millards trois cent millions d’individus à plus de sept aujourd’hui. Et que constatons-nous? Le chaos, et la confusion comme au temps de Babel. La vie ne se limite ni ne se résume à mettre au monde de nouveaux êtres. Le Christ à dit: mon monde à moi n’est pas de ce monde. Ce faisant il nous a invité à rechercher le royaume de Dieu qui n’est pas plaisir de procréer sans pour autant condamner nos us et coutumes, traditions et désirs personnels. Paul n’avait-il pas été inondé de l’esprit saint sur le chemin de Damas? Esprit de Dieu! Esprit de Christ Jésus. Notre corps nous incite et nous pousse au péché parce qu’il est soumis à de très nombreuses influences en provenance de la société, du cosmos et de la terre. Néanmoins, grâce à l’enseignement messianique, et à l’exemple de son auteur, nous pouvons, si nous laissons la porte de notre cœur ouverte, recevoir l’esprit saint qui seul peut nous révéler tous les mystères contenus dans les évangiles et les actes. Pour ce faire nous devons faire preuve d’humilité et de modestie et accepter d’être conduit sur le seul et vrai chemin de vie que Paul a eu la chance d’emprunter. Face le Dieu du ciel vous accorder sa grâce puisque vous le rechercher. A vous grâce et paix de la part de Dieu Père et du Seigneur Jésus.
Bonjour Alain,
Je vous trouve bien condescendant !
Vous exprimez votre opinion, soit. Les commentaires sont ouverts pour cela. Pour autant, cela ne vous donne pas le droit de me juger dépourvue de l’Esprit Saint quand j’écris ces lignes… et bien d’autres, que sans doute vous n’avez pas lues…