En ces jours-là, les chefs du peuple, les Anciens et les scribes constataient l’assurance de Pierre et de Jean et, se rendant compte que c’était des hommes sans culture et de simples particuliers, ils étaient surpris ; d’autre part, ils reconnaissaient en eux ceux qui étaient avec Jésus.
Mais comme ils voyaient, debout avec eux, l’homme qui avait été guéri, ils ne trouvaient rien à redire.
Après leur avoir ordonné de quitter la salle du Conseil suprême, ils se mirent à discuter entre eux.
Ils disaient : « Qu’allons-nous faire de ces gens-là ? Il est notoire, en effet, qu’ils ont opéré un miracle ; cela fut manifeste pour tous les habitants de Jérusalem, et nous ne pouvons pas le nier.
Mais pour en limiter la diffusion dans le peuple, nous allons les menacer afin qu’ils ne parlent plus à personne en ce nom-là. »
Ayant rappelé Pierre et Jean, ils leur interdirent formellement de parler ou d’enseigner au nom de Jésus.
Ceux-ci leur répliquèrent : « Est-il juste devant Dieu de vous écouter, plutôt que d’écouter Dieu ? À vous de juger.
Quant à nous, il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. »
Après de nouvelles menaces, ils les relâchèrent, faute d’avoir trouvé le moyen de les punir : c’était à cause du peuple, car tout le monde rendait gloire à Dieu pour ce qui était arrivé.
Actes des Apôtres 4,13-21
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Difficile et belle mission des premiers témoins de la résurrection du Christ Jésus. Il leur a été donné d’accomplir en son nom des miracles, mais cela ne suffit toujours pas à convaincre les autorités religieuses de leur temps, celles qui ont désiré la crucifixion de Jésus. Ils aimeraient tant les faire taire !
2000 ans ont passé… Dans notre cher pays de France, il n’est pas bienvenu non plus d’annoncer Jésus comme Seigneur ressuscité.
“La foi est du domaine de la sphère privée.”
Quel chrétien n’a jamais entendu ces mots ?
Au royaume de la laïcité dure, même si on a vécu des expériences qui ont bouleversé totalement notre foi et notre vie, on met mal à l’aise son entourage si on prétend ne pas se taire à ce sujet.
J’irai plus loin.
En tant que chrétien – et beaucoup sont baptisés mais négligent totalement ce baptême – c’est tout de même le minimum que de croire que le Christ est ressuscité trois jours après sa mort. Il y a tant et tant de témoignages de foi et de sainteté au long des siècles pour en attester ! Mais souvent, nous préférons le doute, voire le rejet de la foi de nos ancêtres, car la vie peut être plus séduisante et confortable sans elle. Certes, la foi est affaire de rencontre personnelle avec le Christ, qui survient souvent lorsqu’on ne s’y attend pas, mais encore faut-il avoir une petite ouverture de cœur et d’âme pour que le ressuscité puisse s’y inviter. Qui ne cherche jamais a peu de chances de trouver…
Et pourtant, nous sommes aujourd’hui confrontés à un autre défi. Si des baptisés ne croient même pas à la résurrection de Jésus, comment croiront-ils à l’accomplissement final des Ecritures ? Si pour eux, au choix, Jésus n’a jamais existé ou est décomposé quelque part dans un tombeau, comment pourront-ils croire à son retour dans la Gloire ?
Dieu a été délicat jusqu’à ces temps où nous sommes. Il nous a donné la liberté de croire ou de ne pas croire. Viendra pourtant un jour, quand le Christ rayonnera dans sa Gloire de Roi, où nous n’aurons plus le choix : il s’agira de le reconnaître comme tel, et de se repentir de tout le mal qu’on a fait à la plus petite de ses sœurs, au plus petit de ses frères comme à lui-même, et d’en implorer son pardon. Il faudra ravaler son orgueil pour entrer alors dans la plénitude de la Vie avec lui.
Image : Résurrection, détail du retable d’Issenheim Matthias Grünewald