En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !…
C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
Jean 6,60-69
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Mettons-nous à la place des contemporains de Jésus quand il leur enseigne que sa chair est la vraie nourriture et son sang la vraie boisson (Jean 6, 55). Nous n’aurions très certainement pas imaginé l’Eglise centrée plus tard sur le mystère de l’Eucharistie et nous aurions mis en doute les paroles de cet “illuminé” donnant maintenant dans le cannibalisme ! Qui serait resté à ses côtés après de telles paroles ?
Le début de la première lecture d’aujourd’hui me frappe aussi :
L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait. (Actes des Apôtres 9,31)
Si on fait encore un parallèle avec notre époque, nous sommes obligés de constater que l’Eglise, de nos jours, est loin d’être en paix. Elle est persécutée de partout par l’extérieur, dans des contrées où il devient dangereux d’être chrétien ou sous nos latitudes où elle subit une persécution “éduquée”, pour reprendre l’expression du pape François, et affaiblie de l’intérieur par des contre-témoignages et des scandales à répétition.
Je crois par conséquent que le message que le Christ nous délivrerait aujourd’hui serait l’inverse de celui qu’il a délivré à ses disciples il y a 2000 ans, à savoir, que bientôt sa chair et son sang ne seront plus nourriture et boisson car le temps de l’Eglise terrestre s’achève, et aussi, alors qu’il disait : “Quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant,” il nous parlerait plutôt de sa venue dans la Gloire, de sa “descente” de là où il est depuis son Ascension il y a vingt siècles.
“Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas.”
Ce n’est pas grave, à la suite de mon Seigneur, moi aussi j’ai l’habitude “que l’on s’en retourne et qu’on cesse de m’accompagner.”