En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Matthieu 11,25-27
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Depuis que je tiens ce blog, et même avant, j’ai pu constater que ceux qui cherchaient Dieu de manière intellectuelle, philosophique, rationnelle, souvent, ne le trouvaient pas. Ils nous mitraillent de questions et ne veulent pas forcément entendre les réponses si elles ne sont pas argumentées. Ar-gu-men-ter ! C’est bien la tentation omniprésente de notre époque. Trouver une explication à tout. Raisonner. Démontrer.
Souvent, face à de tels esprits, je me sens bêtement désarmée et incompétente.
Je n’ai jamais eu l’esprit scientifique, alors démontrer ma foi !
C’est d’ailleurs un non-sens.
Méditons plutôt cette page d’évangile. Tout y est dit !
Dans la quête de Dieu, il n’y a pas une personne qui raisonne et réfléchit et rien en face. La foi, c’est une question de relation. C’est accomplir un saut à un moment donné, sortir de la défiance pour entrer dans la confiance. Pas d’abord la confiance en soi, non, la confiance en l’Autre : en Dieu lui-même. Tenter comme un pari fou : “Je veux essayer de croire en toi.” Tenter la prière, même quand on ne peut pas savoir si elle aboutit ni où elle aboutit. Se dépouiller de soi pour aller à la rencontre du Tout Autre. Demander plutôt “Qui es-tu ?” que “Existes-tu ?”
Nous avons, dans cette quête, un merveilleux médiateur : le Fils. Une des trois Personnes de la Trinité, incarnée dans notre chair. Qui, mieux que lui, peut comprendre nos doutes et nos interrogations ? Il a vécu l’humanité, il sait très bien de quelle pâte nous somme faits.
Mais notre quête requiert aussi une part d’humilité : accepter que ce soit Lui, et non notre volonté propre, qui nous révèle le Père. Le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes. Dieu peut être plus exigeant avec une âme qu’avec une autre, la laisser longtemps dans le doute, et puis vient le moment favorable, quand le Fils en aura décidé ainsi : il nous révèle alors le Père. Bienheureux sommes-nous si nous étions en état de veille, à attendre l’étincelle propre à illuminer notre âme !
7 commentaires
Et. celui à qui le Fils veut bien le révéler….. Et pourquoi le Fils ne veut-il pas le révéler à tous ?
Mon conjoint à longtemps cherché mais n’a pas trouvé ….
Bonjour Geneviève, c’est bien difficile de vous apporter une réponse dans la mesure où je ne sais rien du tout de votre conjoint, de la manière dont il a mené sa quête…
Il manque un élément important dans mon article ci-dessus : la foi n’est pas qu’une affaire de quête personnelle, mais aussi de confiance en autrui qui croit. Je me souviens très bien que le curé de mon enfance, quand je lui avais confié avoir perdu la foi à l’aube de mes 18 ans, m’avait dit : “Tu retrouveras le Christ dans les autres.” Cela, je ne l’ai jamais oublié. Et j’ai été attentive, tout au long de cet ardu chemin de quinze années d’agnosticisme, à tous les témoins qu’il m’a été donné de croiser : telle carmélite qui témoignait de son parcours aux étudiants que nous étions, telle jeune fille qui revenait d’une immersion de six mois à Calcutta auprès de Mère Térésa, tel missionnaire ardent de foi rencontré en Afrique, tel ami qui avait fait le choix du monastère… J’ai accepté de me laisser bousculer par leurs itinéraires et leurs témoignages lumineux, jusqu’à me dire qu’ils avaient quelque chose à m’enseigner, que je ne trouvais pas par moi-même… J’ai toujours recherché le contact et les échanges avec d’authentiques croyants pour progresser dans ma propre quête spirituelle. Jusqu’à retrouver Dieu au plus intime de moi-même.
Tout cela, je l’ai raconté dans mon récit “Histoire d’une foi” téléchargeable gratuitement sur la page d’accueil de ce site. Je vous encourage à le lire et peut-être à le partager à votre conjoint, si toutefois sa curiosité spirituelle n’est pas éteinte.
Bien cordialement,
Véronique
Je suis celui que le Fils de Dieu véritable m’a réveillé les choses cachées !
Je connais le Nom de Dieu
Et je connais le Nom du Fils de Dieu
Je fais partie de l’un de ses petits enfants de Dieu véritable !
Le Christ est le seul chemin qui nous amene au ciel. Il y a que un seul Dieu
Bonjour John, je ne serais pas aussi catégorique que vous. Par exemple, nos frères aînés dans la foi, les Juifs, approchent aussi Dieu par leur prière et leur fidélité à la foi reçue de leurs ancêtres. Diriez-vous par exemple que Anne Frank n’a pas eu part au Ciel? Ni Annaëlle Chimoni, que sans doute vous ne connaissez pas, mais que je vous encourage à lire ? (le Livre d’Annaëlle). Certes, le Christ est un chemin très sûr pour arriver au Père, mais qu’il soit l’unique chemin, à l’exclusion de tous les autres, non, je n’avancerais pas cela.
Et pourtant :
Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Jean 3;35-36
Alain, je n’ai pas du tout le temps de développer ce matin, mais je pense que tout est dans ce document :
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/relations-jews-docs/rc_pc_chrstuni_doc_20151210_ebraismo-nostra-aetate_fr.html