Bien-aimés,
voici l’assurance que nous avons auprès de Dieu :
si nous faisons une demande selon sa volonté,
il nous écoute.
Et, puisque nous savons qu’il nous écoute
en toutes nos demandes,
nous savons aussi que nous obtenons
ce que nous lui avons demandé.
1 Jean 5, 14-15
Textes liturgiques©AELF
Un extrait de la liturgie du jour qui me vient comme un baume au cœur.
Depuis longtemps, j’ai compris que ma vocation propre dans l’Eglise se situait dans la prière d’intercession. Mon agenda n’est pas plein de rendez-vous et de réunions. J’ai même dû, un temps, lutter contre une forme de culpabilisation qu’il ne le soit pas.
Le Seigneur m’a montré la voie de la prière d’intercession.
Comment expliquer cela ? Depuis toujours, les situations difficiles viennent à moi. Oh, pas forcément pour ma propre vie, qui trouve son apaisement, mais j’ai toujours été touchée par les tragédies qui frappaient mon entourage, et de plus, on venait facilement s’en confier à moi. C’était souvent bien trop lourd pour ma pauvre personne, alors au fil du temps, j’ai pris l’habitude de partager tout cela avec Celui que mon cœur aime, Celui qui, mieux que moi, a pouvoir de soulager les âmes et les blessures profondes. Quand on déverse en moi un trop plein de souffrance, je le déverse à mon tour dans le cœur du Christ, dans les tréfonds de sa miséricorde et de sa compassion. Je crois que nous nous rejoignons, Lui et moi, dans les fibres de notre être bouleversées par la douleur d’autrui. Je sais alors qu’Il entend, qu’Il comprend, et que ceux que nous aimons vont obtenir d’une manière ou d’une autre justice et consolation, voire guérison.
C’est important de parvenir à discerner sa vocation dans l’Eglise.
J’ai compris la mienne dans des échanges profonds avec des religieux contemplatifs.
Demeurer à l’écoute de Dieu, pour mieux rester ensuite à l’écoute de mon prochain, et dans un mouvement naturel, Le supplier pour ceux qui ne pensent peut-être pas à le faire eux-mêmes. Personne, quel que soit son degré d’indifférence voire d’hostilité à Dieu, n’est anonyme ou oublié dans Son cœur incandescent.