Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.
Il fait régner la paix à tes frontières,
et d’un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.
Ps 147 (147b), 12-13, 14-15, 19-20
Textes liturgiques©AELF
Croyez-vous, amis lecteurs, que Dieu puisse s’attacher davantage à une ville qu’à une personne ?
Personnellement, je ne le crois pas. Aussi suis-je parfois ahurie de toutes ces guerres autour de Jérusalem depuis sa fondation.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité, oui, là, d’accord. Dieu peut s’attacher à un peuple, il s’est attaché au peuple juif depuis les origines, et on ne m’enlèvera pas l’idée qu’il y soit toujours autant attaché aujourd’hui. Le peuple juif préfigure son Fils, né Juif, élevé dans une tradition qui plaisait au Père et que son Fils a observée.
Et aujourd’hui ?
Il envoie sa parole sur la terre : rapide, son verbe la parcourt.
Oui, la parole du Christ Jésus n’a pas encore fini de parcourir la terre, et il serait stupide et orgueilleux de prétendre qu’elle soit parfaitement circonscrite dans une seule tradition, une seule Eglise chrétienne. Aucune ne possède l’absolue vérité dans sa plénitude.
Pour en revenir à Jérusalem, c’est un haut lieu des trois grandes religions monothéistes, oui, c’est certain.
Mais ne peut-on aller au-delà de la métaphore ?
Il a consolidé les barres de tes portes, dans tes murs il a béni tes enfants. A qui, mieux qu’à une femme ayant eu plusieurs enfants, tous sa joie et tous bénis, cette image peut-elle s’appliquer ?
Il fait régner la paix à tes frontières, et d’un pain de froment te rassasie. Paix, sérénité, sagesse venant avec l’âge. Nourriture incomparable que représente, pour soutenir une foi, le pain de l’Eucharistie.
1 commentaire
Merci Paul pour cette lecture que l’Eglise catholique nous donne à méditer aujourd’hui…
Romains 11,1-2a.11-12.25-29.
Je pose donc la question : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Pas du tout ! Moi-même, en effet, je suis Israélite, de la descendance d’Abraham, de la tribu de Benjamin.
Dieu n’a pas rejeté son peuple, que, d’avance, il connaissait. Ne savez-vous pas ce que dit l’Écriture dans l’histoire d’Élie lorsqu’il en appelle à Dieu contre Israël ? Il disait :
Je pose encore une question : ceux d’Israël ont-ils trébuché pour vraiment tomber ? Pas du tout ! Mais leur faute procure aux nations païennes le salut, pour qu’ils en deviennent jaloux.
Or, si leur faute a été richesse pour le monde, si leur amoindrissement a été richesse pour les nations, combien plus le sera leur rassemblement !
Frères, pour vous éviter de vous fier à votre propre jugement, je ne veux pas vous laisser dans l’ignorance de ce mystère : l’endurcissement d’une partie d’Israël s’est produit pour laisser à l’ensemble des nations le temps d’entrer.
C’est ainsi qu’Israël tout entier sera sauvé, comme dit l’Écriture : De Sion viendra le libérateur, il fera disparaître les impiétés du milieu de Jacob.
Telle sera pour eux mon alliance lorsque j’enlèverai leurs péchés.
Certes, par rapport à l’Évangile, ils sont des adversaires, et cela, à cause de vous ; mais par rapport au choix de Dieu, ils sont des bien-aimés, et cela, à cause de leurs pères.
Les dons gratuits de Dieu et son appel sont sans repentance.
Textes liturgiques©AELF