Vous qui attendez, vous qui hâtez l’avènement du jour de Dieu, ce jour où les cieux enflammés seront dissous, où les éléments embrasés seront en fusion.
Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice.
C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix.
Et dites-vous bien que la longue patience de notre Seigneur, c’est votre salut, comme vous l’a écrit également Paul, notre frère bien-aimé, avec la sagesse qui lui a été donnée.
Quant à vous, bien-aimés, vous voilà prévenus ; prenez garde : ne vous laissez pas entraîner dans l’égarement des gens dévoyés, et n’abandonnez pas l’attitude de fermeté qui est la vôtre.
Mais continuez à grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur, Jésus Christ. À lui la gloire, dès maintenant et jusqu’au jour de l’éternité. Amen.
2 Pierre 3,12-15a.17-18
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
Eh bien… Ces lignes sont bien dans les Ecritures, n’est-ce pas ? Va-t-on encore me reprocher de les prendre à cœur ?
On me répond souvent, quand j’évoque ma foi dans le second avènement du Christ Jésus, que Dieu seul en connaît l’échéance. Certes. Mais Pierre n’écrit-il pas ici que certains chrétiens attendent et même hâtent l’avènement du jour de Dieu ? Je suis de ceux-là. J’espère en ce jour. Je le hâte à ma façon, dans une incessante prière de supplication pour qu’il advienne.
C’est que je ne conçois pas ce jour comme une apocalypse de cinéma, non, mais comme le retour promis du Bien-Aimé dont je n’ai rien à craindre. Peu m’importe ce qu’il adviendra des éléments. Ce n’est pas du tout dans mes préoccupations. Ce qui me motive, c’est l’amour du Seigneur, l’impatience de le voir de mes yeux, de pouvoir étreindre sa main. Ce qui me motive, c’est la consolation de tous les accablés par l’injustice de ce monde, le rassasiement de tous les affamés, la justification de tous les persécutés pour la justice et la vérité. Ceux-là n’ont rien à craindre du Seigneur. Ce sont eux qui sont chers à mon cœur, et pour lesquels j’attends l’avènement de la justice divine. Je supplie le Père et le Fils de faire enfin pour eux ce que les égoïstes et les nantis du monde ne font guère, et que moi-même je ne peux que dans de très faibles moyens : prise par mon devoir d’état de mère de famille et d’enseignante, j’ai peu de finances et de temps pour la charité et la mission humanitaire. Mais j’ai la force de la prière d’intercession et de supplication. Et mon leitmotiv, c’est “Viens, Seigneur Jésus !”
Je ne sais pas ce qu’il se passera au niveau cosmique ce jour-là, peu m’importe en vérité. Je désire par contre de toute mon âme la réalisation concrète du discours des Béatitudes de Jésus. Enfin !