En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »
Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra. »
Matthieu 10,16-23
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
Il est bon de bien se remettre en mémoire ces paroles du Christ Jésus.
Quand on est touché un jour par la grâce de l’Esprit, on a souvent la naïveté de croire que cette grâce sera contagieuse et que le témoignage nous vaudra du respect voire de la renommée.
Or en Dieu, les choses ne se passent pas du tout de cette façon-là. Le monde est souvent hermétique à la grâce de l’Esprit Saint, de cela nous pouvons nous douter à l’avance. Le témoignage vers le monde est toujours difficile, source au mieux de moqueries, au pire de persécution. Dans certains pays ce sera une persécution corporelle, dans nos nations plus permissives mais impies, un renvoi vers la psychiatrie.
Ce qui est plus perturbant pour le témoin authentique, c’est le rejet de la part des institutions religieuses en place. On a beau témoigner du Dieu trinitaire, Père, Fils et Esprit Saint, l’Eglise catholique, si on appartient à celle-ci, ferme les écoutilles. Surtout quand on est une femme, ni pécheresse invétérée, ni modèle d’épouse chrétienne retranchée silencieusement derrière son devoir d’état.
C’est incompréhensible ? Pas si on observe notre Maître le Seigneur Jésus : il a été haï par les dignitaires religieux de son temps. Que cela demeure pour nous le phare de notre témoignage.
Que le témoin authentique soit persécuté par ses coreligionnaires – les tribunaux contemporains sont les réseaux sociaux et autres forums étiquetés catholiques – cela doit être considéré comme son lot incompressible. Suivons les pas du Christ.
Cette donnée étant acquise, le témoin peut tenter des incursions vers le monde. Et là, s’il témoigne à l’image de son Seigneur, il peut rejoindre ceux qui sont aux marges de l’Eglise. Il trouvera là meilleur accueil que dans sa paroisse, son évêché ou les cellules chargées de “discerner”.
Alors demeurons vigilants, et méfions-nous même des manifestations de l’Esprit “reconnues par l’Eglise” : celles des premiers Apôtres n’ont jamais été reconnues par la tradition à laquelle eux-mêmes appartenaient.
Image : Martyre de saint Apollonius Juan de Carion XVe
1 commentaire
l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison ( Matthieu 10 : 36 ) Oui nous serons haï de tous . mais nôtres Foi persévérante triomphera de toutes les guerres – Amen –