Comme Jésus parlait à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.
Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent à te parler. »
Jésus répondit à cet homme : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »
Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »
Matthieu 12, 46 – 50
Jésus vit l’étonnement, voire l’agacement d’une famille quand on commence à se préoccuper un peu trop à ses yeux des choses de Dieu. Quel disciple du Seigneur n’a pas vécu cela ? Et pourtant Jésus était d’une famille des plus observantes d’Israël, et sa mère savait très bien qui il était. Mais ses frères, eux , étaient capables de dire : “Il a perdu la raison.” ( Marc 3, 21)
Il faut du courage et une foi sans faille pour aller au-delà des jugements lapidaires de sa famille. Quand le Christ nous appelle à lui, pour une œuvre ou une autre dont lui seul a le secret, il faut avoir le cœur de le choisir, lui, en dépit de tous les freins que notre entourage bien-pensant veut nous mettre. Le choisir et laisser sa Volonté se faire en nous.
Cela ne se fera pas sans perdre quelques sécurités, voire quelques proches.
Mais le Christ est bon pour qui répond à son appel. Et il ne manque pas de nous donner ensuite une multitude de frères et de sœurs désireux de faire la Volonté du Père, en plus de se donner lui-même à nous.
2 commentaires
Merci Moi C’est Ago Roger, Je Comprends Pas <> Je Veux Que Vous M’expliquez
Merci.
Bonjour Roger,
Je ne sais pas sur quoi exactement porte votre question. J’ai écrit ce billet il y a six ans et demi !
Ce que je voulais y dire, c’est que, comme le Christ, si nous voulons nous conformer exactement à la Volonté de Dieu, nous risquerons, comme lui, de ne pas être “suivi” par nos proches. On voit plusieurs fois,dans l’Evangile, les frères de Jésus se poser des questions sur sa mission envers le monde et vouloir le ramener à la maison. Ce n’est qu’après sa résurrection que Jacques, par exemple, croira en Jésus Christ comme Messie et deviendra un pilier de l’Eglise naissante.
Certains chrétiens ont une foi très convenue : ils vont à la messe de minuit, éventuellement à celle de Pâques, acceptent un enterrement religieux pour leurs proches et présentent leurs enfants au baptême et à la première communion. Et alors, ils se sentent “en règle” avec Dieu. Mais si, dans leur entourage, une personne se met à chercher à vivre l’Evangile dans toute sa radicalité, ils ne comprennent plus. Il devient pour eux un “illuminé” et ils cherchent à le détourner de cette voie. Il faut alors beaucoup de temps, de persévérance et de paix intérieure pour être de nouveau considéré comme sain d’esprit et respecté par ses proches.
Pour Jésus, cela est passé par la Croix. Pour d’autres, ce sera la suspicion de folie ou la mise à l’écart pure et simple. Dans de tels moments, il faut savoir “obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes”, comme les premiers chrétiens et tous les persécutés d’aujourd’hui nous l’enseignent.
J’espère avoir un peu répondu à votre question.
Heureux Noël à vous.