Quand tu comparaîtras
Mon frère, ma sœur,
Au soir de ta vie ou au matin glorieux du Seigneur
Souviens-toi que dans tes mains
Tu n’auras rien de toutes tes possessions
De tes titres et de tes qualifications
De ta carrière et de tes décorations
De ta renommée et de ta fortune
De tes héritages et tes gloires posthumes
Tu comparaîtras
Avec pour seul poids en balance de ton éternité
L’amour que tu auras mis
Dans le soin des humbles et des plus petits
Dans l’attention à tes sœurs opprimées
Dans des vœux accomplis de justice et de paix
Tu comparaîtras
Nu de réputation
Si ce n’est celle parvenue jusqu’au Ciel
D’une vie d’Evangile ou de fraternité universelle
D’une vie de respect d’autrui et de son Dieu
D’une vie dévouée au prochain et au vrai
Tu comparaîtras
Dans une lumière blessante
Qui balaiera toutes les illusions de ton ego
Qui te fera paraître soudain immenses en sainteté
Celles et ceux qui si souvent ont été foulés aux pieds
Tu comparaîtras
Egal/e au pauvre Lazare en dignité
Egal/e au riche en responsabilité
Egal/e à tes sœurs en humanité
Tu comparaîtras
Au soir de ta vie ou au matin glorieux du Seigneur
Avec pour unique richesse
Les œuvres et la prière de ton cœur.
Véronique Belen Septembre 2019
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