« Le Maître est là, il t’appelle. »
Seigneur, me voici, je cours vers toi !
Je n’ai pas voulu t’importuner
Je n’ai pas voulu me donner en spectacle devant les foules
Je n’ai pas voulu courir spontanément vers toi avec des reproches plein la voix
« Le Maître est là, il t’appelle. »
Seigneur, me voici, je me jette à tes pieds !
J’ai cru très fort que tu allais venir
J’ai cru très fort que tu allais le guérir
J’ai cru, pourquoi as-tu déçu ma foi ?
« Le Maître est là, il t’appelle. »
Seigneur, me voici, je te dis mon amertume
Nous aurais-tu oubliées ?
Aurais-tu omis de nous exaucer ?
Aurais-tu refusé ta grâce à ton ami et tes bien-aimées ?
« Le Maître est là, il t’appelle. »
Seigneur, me voici, je plonge mes yeux dans ton regard
Je les vois, tes yeux si purs, se troubler de larmes
Je vois ton cœur meurtri par mon chagrin
Je vois affleurer ta détresse devant la pierre scellée
« Le Maître est là, il t’appelle. »
Seigneur, le voici qui quitte le linceul de la mort
Seigneur, le voici qui marche, qui vient dehors
Seigneur, le voici qui brave vivant le verdict de sa maladie !
« Le Maître est là, il t’appelle. »
Seigneur, me voici, avec ma reconnaissance infinie
Je le sais désormais, tu es fidélité et tu es vie
Tu es victoire et puissance du ciel
Appelle-moi tant que tu voudras
J’accourrai de tous horizons
Avec un seul désir : répondre à ton appel
Véronique Belen Mars 2020
A la mémoire de Marie de Béthanie
Image : Evangéliaire copte-arabe de la Bibliothèque de Fels