Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père
Ne me retiens pas, Marie de Magdala,
Car je me dois à un plus grand mystère
Il est venu le temps de la mission universelle
Le temps où mes disciples m’engendrent des amis
Le temps où du baptême
Leur jaillira l’Esprit
Ne me retiens pas, Marie de Magdala,
En ce jour où mon corps supplicié reprend vie
Ce jour où la lumière tout entier m’envahit
Ce jour où de mes plaies le salut a jailli
Ne me retiens pas, Marie de Magdala,
En ce matin de Pâques où tu fais don de ma Personne
A une multitude indénombrable
De rachetés promis à l’éternelle vie
Ne me retiens pas, Marie de Magdala,
Mon corps est désormais Jésus Eucharistie
Nourriture de la foi, manne qui fortifie
Communion fraternelle, signe et pain de vie
Ne me retiens pas, Marie de Magdala,
Car le jour du retour n’est pas encore venu
C’est le temps d’annoncer ma Parole de salut
De porter l’Evangile, de faire grandir la foi
Ne me retiens pas, Marie de Magdala,
Tu seras pour toujours témoin de ma résurrection
Espérance des pécheurs et baume sur leurs fronts
Tu seras pour toujours Apôtre des apôtres
Et s’ils veulent faire de toi une femme tout autre
Tu sauras que je veille sur ma meilleure amie
Pour réhabiliter ta foi et tes vertus
Pour leur redire encore que les démons vaincus
Ont affecté ton âme, non une chair corrompue
Ne me retiens pas, Marie de Magdala,
Je reviendrai bientôt tandis que tu resplendiras
De l’amitié donnée, chaste et en loyauté,
A l’homme que j’ai été, au Dieu qu’on peut prier
Ne me retiens pas, Marie de Magdala,
Apôtre tu resteras, pour eux intercèderas,
Dès cette vie qu’il te faut poursuivre sans me voir
Tout comme la multitude, heureuse en vérité
De croire sans avoir vu et sans pouvoir toucher
Véronique Belen Avril 2021