Je t’aime en croix
Et je t’aime en Roi
Je t’aime au berceau
Et je t’aime au tombeau
Je t’aime au Mont des Oliviers
Et je t’aime au banc des accusés
Je t’aime couronné d’épines
Et je t’aime baigné de lumière divine
Je t’aime en envolées de paraboles
Et je t’aime descendant au shéol
Je t’aime monté sur un ânon
Et je t’aime entre deux larrons
Je t’aime incisif et intègre
Et je t’aime abreuvé de vinaigre
Je t’aime recevant le baptême
Et je t’aime accusé de blasphème
Je t’aime prêchant en Galilée
Et je t’aime souffrant d’être flagellé
Je t’aime annonçant le Royaume
Et je t’aime des clous dans les paumes
Je t’aime dans ta déréliction
Et je t’aime au matin de ta Résurrection
Je t’aime quand le mal nous laboure
Et je t’aime jusqu’à ton Retour
Je t’aime quand se tait tout espoir
Et je t’aime revêtu de Gloire.
Véronique Belen Novembre 2022
Image : Christ , œuvre du musée d’Unterlinden, Colmar
2 commentaires
Je propose une petite évolution pour les derniers vers de ce poème très beau et très fort :
TU M’AIMES ALORS QUE le mal nous laboure
Et je t’aime jusqu’à ton Retour
TU M’AIMES ALORS QUE J’AI PERDU tout espoir
Et je t’aime revêtu de Gloire.
L’idée c’est celle d’une réciprocité dans l’amour. Je t’aime / tu m’aimes. Et plus particulièrement, je t’aimes alors que tu es plongé dans la souffrance et l’injustice, et tu m’aimes, alors que je ne suis que finitude et indignité.
Bref, c’est ma petite idée…
Merci pour votre lecture attentive.
Mon idée personnelle, dans ce poème, c’était l’amour inconditionnel pour le Christ, glorieux ou souffrant. Là où les disciples l’ont abandonné, ma sainte patronne Véronique était encore présente…