Te désirer, c’est te chercher,
Te trouver, c’est t’aimer.
Ô toi, l’ineffablement doux,
Apprends-moi ton regard dépourvu de courroux
Apprends-moi à chérir ma suave espérance
Malgré ceux qui t’ignorent par doute et suffisance.
Tu m’as voulue enfant d’un pays sans piété,
Insensible à ta voix, si prompt à t’oublier !
Tu m’as livrée au doute et à la vaine science
Quand j’espérais du monde qu’il comble ton silence.
Sans toi, tu le sais bien, mon âme était souffrance,
Je me heurtais sans cesse aux murs d’indifférence,
Je n’ai eu que ta main tendue vers mon abîme
Pour me rendre à l’Amour établi dans les cimes,
Je n’ai eu que ton coeur débordant de tendresse
Pour trouver un chemin transcendant ma détresse
Aux jours où je voyais, dressés sur mon néant,
La mort et le péché avides de ton sang.
Toi, l’Agneau sacrifié à toutes nos errances,
Par ta fidélité tu rachètes l’arrogance,
La vaine prétention à tuer ta Parole
Quand l’orgueil nous unit dans une farandole
Exaltant en nos coeurs le refus de donner,
Dédaignant ton secours, niant ta Majesté.
Ta voix de compassion m’a rendu la Lumière,
Ton Amour si brûlant m’a menée vers le Père,
Aux Cieux de ta clarté siégeait la Vérité,
Ce don étant trop peu, à moi tu t’es livré.
Assoiffée de ton Nom, je bois à ta justice
Et te supplie encore qu’elle sache ce délice
La nation fille aînée qui refuse de croire
Que pour l’Eternité tu jouis de ta Gloire.
Véronique Belen
Mars 2001
1 commentaire
C’est un très beau poème,digne d’un psaume!
Cette souffrance que nous supportons depuis plus de 6000 ans
Ce qui nous fait traverser les siècles,c’est cette espérance qui malgré les tentatives d’éradiquer physiquement,spirituellement notre peuple nous donne la force d’avancer…
Il fallait une grande espérance pour chanter ani maaim…(je crois au retour du messie) en entrant dans les chambres à gaz…
Une espérance au point qu’on en a fait notre hymne national
http://www.youtube.com/watch?v=uBD9j94Chu8&feature=related