Ecoute ton cœur
Il te dira la foi,
Le bien dans la douceur,
La Vérité du Roi.
Au pays où règne la raison
J’ai trouvé le bonheur au creux de l’oraison,
Dans les bras d’une nation qui enterre le Livre
J’ai reçu Ta Parole et elle m’a laissée ivre.
Ivre de liberté sous le joug de Ta grâce,
Libre de proclamer que Tu remplis l’espace,
Que de nos prétentions à éteindre Ta voix
Il ne reste que cendres quand Tu vaincs notre moi.
Ô France altière et généreuse
Ta devise, où l’as-tu donc puisée ?
Dois-tu à ton orgueil ta prospère beauté ?
Ta jeunesse peut-elle être apostate et heureuse ?
J’ai mal à ma patrie veuve de son Bien-Aimé,
Par excès de plaisirs elle l’a abandonné.
Elle met un point d’honneur à calomnier l’Eglise,
Elle pleure sur Barabbas et sa foi agonise.
Qu’as-tu fait, beau pays d’où jaillissait l’Esprit
De tes humbles bergères dévouées à tes cris ?
Quand sauras-tu enfin trouver l’intelligence
De chercher dans les sources un embrun d’espérance ?
Tu te ris de ces mots qui disent Sa Présence,
Tu doutes de l’Infini, tu prônes l’insolence,
Tu construis une arène pour y jeter la foi,
Tu arbores un diadème masquant ton désarroi.
Mais j’aime ce pays et j’attends la lumière,
Sous la sotte arrogance peut germer le Mystère,
Au désert de l’esprit peut rejaillir le Verbe
Qui n’espère qu’aimer tant de brebis superbes.
Véronique Belen, Avril 2001
Photo : Chamonix
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