A la mort, ils n’étaient pas prêts
Goûtant les joies d’un vendredi soir
La semaine qui offre sa pause bienvenue
L’amitié, la convivialité, l’enthousiasme d’un sport, d’un concert
A la mort, ils n’étaient pas prêts
Quand ont surgi les sanguinaires
Ceux pour qui la vie n’est que secondaire
Ceux qu’arme une idéologie mortifère
A la mort, ils n’étaient pas prêts
Comme on ne l’est jamais dans nos contrées
Quand la survie n’est que le problème de quelques-uns
Quand on s’enivre de vie au-delà de la faim
A la mort, ils n’étaient pas prêts.
Une nuit d’horreur, un matin de pleurs
Nous reste la colère
A d’autres la prière
Comment dire, au cœur de cette désolation
Qu’il existe pourtant une consolation ?
Ecoute, ces jours-ci, l’Ecriture
Et espère comme moi l’aurore après la nuit
Le Retour de Celui qui, fermement, nous l’a promis
Véronique Belen 14 novembre 2015