On t’a arraché tes amours
La chair de ta chair et l’auteur de ses jours
Tu es dévastée, accablée, le rire ne coule plus
Vis quand même !
Continuer n’a plus de sens
Tu te débats dans la souffrance
Chaque matin se lève sur le glaive de tes souvenirs
Vis quand même !
L’objet de ta fierté est sous la terre
Le silence habite ses murs
Son visage te hante et fuit tes baisers tendres
Vis quand même !
Le ciel te semble vide au-dessus de ta détresse
Tu ne sais pas les mots pour quêter son aide
La mort est une absurde fin, tu l’espères délivrance
Vis quand même !
On te couvre de conseils maladroits
De mots qui te blessent, de regards atterrés
Et tu te noies encore dans la culpabilité
Vis quand même !
Tu m’as tendu une main hésitante
Tu m’as ouvert un cœur ravagé
J’ai rencontré ton âme délicate
Et je me suis prise à l’aimer
Vis quand même !
Pour ceux qui restent, pour ceux qui t’aiment
Pour la vie qui n’est pas finie
Pour le jour qui se lève après la nuit
Vis quand même, je t’en supplie !
Véronique Belen Juillet 2016