Toi, le prêtre, quand tu passes ici
A la recherche d’un verset ou d’une homélie
Arrête-toi un peu !
Toi, le prêtre, quand tu as un peu de temps
Entre une liturgie et une réunion
Ne crains pas, lis ici quelques lignes !
Toi, le prêtre, quand tu te connectes
Ne redoute pas que l’enfer tout entier
Soit au bout de ton clavier
Accorde-moi quelque confiance !
Toi, le prêtre, quand tu lis mes lignes,
Ne doute pas de ma profonde volonté d’évangéliser !
Crois que j’en appelle toujours à l’Esprit,
Dans mon oraison comme dans mes écrits.
Toi, le prêtre, quand tu lis une femme
Dépouille-toi de tes préjugés !
Nous ne sommes pas des outres de péché,
Nous ne cherchons pas à te séduire,
Ni à te détourner de ta mission d’Eglise.
Bien au contraire, souvent, nous avons la fibre du Ciel,
L’oreille qui écoute les motions divines,
Le cœur qui bat au rythme de celui de ton Seigneur.
Toi, le prêtre, quand tu seras convaincu
De ma bonne foi comme de mon vécu,
Attarde-toi ici et pose-toi les bonnes questions :
Au Nom de qui s’exprime-t-elle ?
Quelle place lui a-t-on faite dans l’Eglise jusqu’ici ?
Et si elle disait vrai,
Suis-je meilleur, acteur de l’Eglise,
Que Pierre dans son reniement,
Que les disciples laissant Jésus pleurer seul à Gethsémani,
Puis accusant les femmes de la Résurrection de pure folie ?
Pose-toi les bonnes questions, ami prêtre,
Toi qui nous donnes l’Eucharistie
Et la grâce vivifiante du sacrement de Réconciliation :
Qui suis-je pour toi dans ce que j’écris ?
Qui suis-je pour le Seigneur à qui tu as voué ta vie ?
Véronique Belen Juillet 2018